Sibérien Colourpoint

Déjà dans l’histoire, le chat était le bienvenu en Russie : un «oukase» de Pierre le Grand demandait de «tenir les chats dans les réserves à fin d’en protéger le contenu des rats et autres rongeurs». On pense que les chats Sibériens sont un croisement entre le chat domestique, importé par les colons russes en Sibérie, et le chat sauvage des Monts Oural et du plateau de Sibérie centrale, et, la Russie étant un vaste pays, des monts du Caucase.

L’importation de ces différentes ethnies félines à SaintPétersbourg pour lutter contre les rats, associés aux chats porteurs de gène néva  (de  la région du fleuve du même nom et apparus dans les années 1960) est à l’origine de cette race. On a également trouvé des chromosomes du chat  du désert dans les gènes des chats Sibériens.

Dans la race sibérienne, on compte le neva masquerade, distinction donnée par la robe de ce chat, qui est de type colourpoint. Certains éleveurs mettent en doute la pureté de cette variété car  ils prétendent que le sibérien aurait été croisé avec des siamois ou des sacrés de birmanie. Une autre vérité tient certainement dans le fait que lors de l’importation massive de chats à Saint-Pétersbourg pour endiguer une prolifération de rats, certains chats étaient effectivement des siamois ou des birmans importés par les familles nobles russes ou des descendants de ces chats, et qui retournèrent à l’état sauvage. 

Standards

Dans la décennie de 1980, lors de la Perestroïka, les lois s’étant assouplies, certains Russes se sont intéressés à l’élevage de chats. Ce qui fait qu’à la fin des années 80, en 1987, le premier pedigree officiel de la race des chats sibériens a été établi en Russie par la Kotefei qui était à l’origine une association canine.

On établi le premier standard.

Puis en 1988 Ce standard fut révisé à Franckfurt en Allemagne. Il a été accepté en 1990 par le QCF. La catégorie du Néva-masquerade « Newskaja Maskaradnaja » qui est une variante  de  couleur  du  Chat de Sibérie ( Sibérien cat ), était comprise dans ce standard et doit être jugée et élevée selon ce standard.  À  St-Petersburg,  à  partir  de  1986,  le  chat  sibérien  Névamasquerade  est  d’ailleurs  élevé selon ce programme. 

Quelques dernières retouches ont été faites à Paris avec le LOOF et la SCFF en 1995.

Imran Okulov ex-membre du comité de direction de KOTOFEI et le Dr. Phil. Irina Sadovnikova,  ont proposé le standard au WCF de la part du PFS. Ce standard a été accepté par le WCF avec une rectification en 1992.

En 1992 il est reconnu par la Fédération Mondiale des Chats, puis par la FIFE en 1997. La TICA en a établi (un standard –ou- son propre standard) en 1998.

Hera Bajkotek*PL
Neva masquerade – Femelle seal point

Le corps du sibérien est « en tonneau », c’estàdire assez rond. Ce n’est pas un signe d’obésité mais son ossature est comme ça. Il dégage une impression de force avec sa musculature développée. Les pattes sont de longueurs moyennes, puissantes et musclées. La queue est plutôt courte et va en s’effilant sur un bout arrondi.

On distingue un grand dimorphisme entre les mâles et les femelles. Ces grands  chats  ont  une maturité lente et leur croissance ne se termine que vers l’âge de cinq ans. Les chats mâles peuvent peser de 6 à 10 kg et les femelles qui sont  beaucoup  plus  petites  font  entre  3,5  kg  et  7 kg.  Il  existe une forte différence de poids entre les deux sexes. Au printemps, ils perdent leur épaisse fourrure d’hiver pour celle d’été beaucoup moins fournie.

La tête est en forme de triangle adouci avec des pommettes, un crâne large et plat, et le nez moyennement long et un peu busqué. Le museau est rond et fort, bien que chez les femelles il soit     plus fin. Les yeux sont grands, presque ronds, bien séparés l’un de l’autre (au minimum par la largeur d’un œil). Ils sont placés légèrement de biais et peuvent être dans toutes les couleurs, sauf chez les colourpoint où ils sont bleus. Les oreilles sont de taille moyenne, larges à leur base  et implantées à  égale distance du côté et du milieu de la tête. Elles pointent vers l’avant, avec une extrémité arrondie.

La fourrure est mi-longue, avec une collerette et beaucoup de sous-poil (avec toutefois de fortes variations suivant les saisons). Toutes les couleurs sont acceptées dans les robes traditionnelles et colourpoint.

Caractère

Comme beaucoup de grands chats, le sibérien est décrit comme une force tranquille, mais pouvant être très actif et énergique. Ils auraient une forte personnalité, ce qui ne les empêcherait pas de bien s’entendre avec d’autres chats et de beaucoup s’attacher à leur propriétaire. Ces traits de caractère restent toutefois parfaitement individuels et sont avant tout fonctions de l’histoire de chaque chat.

Santé

L’attrait principal du chat sibérien est sa caractéristique au niveau des allergies. En effet, certaines personnes sont allergiques à tous les animaux à fourrure, car ils sont allergiques à leurs poils ce qui fait que certaines  d’entre  elles  sont  allergiques  aux  chats,  aux  chiens, aux chevaux,  etc.  Par  contre,  il  y  a  des  personnes  allergiques  seulement  et  uniquement  au  chat. Il faut savoir que 85%(selon les Statistiques obtenues dans la revue Taïga USA) des personnes allergiques au chat le sont à cause de la salive que le chat dépose sur sa fourrure lorsqu’il fait sa toilette. Ces personnes là sont donc sensibles à la protéine FEL D1 que l’on retrouve dans la salive, l’urine, les glandes hormonales et sébacées du chat.

Tous les chats possèdent cette protéine et aucun chat n’est « non-allergique » pour les humains. Par contre, il existe un chat qui en possède moins que les autres et certains amoureux des chats qui font des allergies à ceux-ci pourraient tenter d’en avoir dans leur maison.  Attention : le fait que  le  chat n’ait pas de poils (comme le sphynx) ou soit à poils courts (comme Devon Rex) ne fait pas diminuer les risques d’allergies car ils produisent la protéine FEL D1.

La rumeur voulant que le chat sibérien ne produisait pas autant d’allergies à certaines personnes a fait qu’un jour, Linda Tartof, Membre de l’Association TAIGA, a fait effectuer des tests  en  laboratoire.  Elle  a  donc  envoyé des échantillons de poils de chats de sexe différent et de races ou non. Les résultats ont été probants et les scientifiques ont constaté que le chat sibérien possède très peu de cette protéine FEL D1.

Aussi, le taux se trouve modifié si le chat est entier, castré, mâle ou femelle. Par contre, quelle que soit sa couleur, cela n’a pas d’importance, le chat Sibérien ne produit pas ou très peu cette protéine qui cause les allergies.

Il ne faut toutefois par prendre pour  acquis  que toutes les personnes allergiques auront du succès avec le chat sibérien. Il est recommandé de visiter l’éleveur, de passer du temps dans une même pièce que le chat sibérien, et ensuite bien évaluer la tolérance aux allergies.

Brigitte Tognon-Bourlier

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