Reconnaître les couleurs

Source Paloma Chilini https://www.thebirmanresource.com/

Comme tout chat à patron colorpoint, le Sacré de Birmanie naît « blanc ». Ce patron est en effet lié à une altération de la tyrosine, une enzyme entrant en jeu dans le processus de pigmentation : celle-ci devient incapable de fonctionner à température corporelle. La pigmentation ne pourra alors se faire qu’à plus basse température, d’où la restriction de la couleur aux extrémités du corps (appelées « points »), plus froides, ainsi que le fait que les chatons naissent « blancs », ayant été maintenu « au chaud » dans l’utérus maternel. Ceci explique également la faible concentration en pigments de l’iris, systématiquement bleu chez le colorpoint. D’un point de vue génétique, le colorpoint correspond à une homozygotie pour l’allèle cs. Chaque colorpoint possède donc deux exemplaires de cs, ainsi le mariage de deux colorpoints ne donne que des colorpoints.

Il faut donc patienter avant de connaître la couleur de nos chatons… Chaque couleur a cependant sa propre façon d’évoluer. Au bout de quelques semaines, le doute n’est généralement plus possible, bien que quelques ambiguïtés puissent subsister même jusqu’à l’âge adulte, en particulier pour les variantes silver et smoke, notamment sur les couleurs diluées.

Une identification juste des différentes couleurs permet une meilleure correspondance entre nos espérances de plans d’élevage et ce qui découle de la réalisation ces plans : une erreur d’identification de couleur en engage les résultats. Si l’on souhaite, par exemple, travailler avec le gène argent et que le chat que l’on a acheté ou gardé en le pensant smoke/silver tabby s’avère ne pas l’être, nos plans avec ce chat en particulier s’en retrouve compromis, à moins de le marier à un partenaire véritablement argent.

À travers cet article, nous espérons vous donner quelques indices pouvant vous aider dans l’identification des différentes couleurs du Sacré de Birmanie, avec quelques exemples en photo.

De toutes les couleurs de base, le seal est la plus foncée et la plus rapide à se pigmenter. Aux alentours de quarante- huit heures de vie, les oreilles commencent à s’ombrer.

Dans les premiers temps, certains seal (pas tous !), y compris des tabby, peuvent paraître « grisonnants » et pourraient nous faire hésiter entre seal et blue point, leur équivalent dilué. Ce doute se dissipe rapidement, au fur et à mesure que les oreilles des seal se teintent de noir. Cet effet grisonnant des tous petits seal peut également se retrouver sur le dessus du nez, mais la teinte assez sombre et un très léger voile brun finissent par mettre la puce à l’oreille.