La couleur d’un chat siamois est influencée par la température de son lieu de vie. Contrairement aux autres chats, sa couleur ne lui est pas transmise que par ses parents mais dépend aussi du climat de la région où il grandit : s’il vit dans une région froide, il aura tendance à être plus foncé et inversement.
Le chaton siamois est normalement tout blanc à la naissance. Lorsqu’il grandit, les premiers pigments foncés vont apparaître à l’extrémité de sa queue, sur la pointe de ses oreilles et au bout de son museau. Quand un chat siamois vit dans un milieu très froid, sa robe deviendra très vite foncée. En revanche quand il est élevé dans un milieu chaud, il aura une robe claire, et les taches sombres, situées aux extrémités des oreilles, de la queue et du museau, seront très limitées.
L’explication réside dans la compréhension de la génétique.
Pour faire simple :
Les chats siamois possèdent une protéine responsable dans la production de mélanine (qui donne la couleur à la peau et aux poils). Seulement, cette protéine est inactivée à une certaine température (au-delà des 37°). Ainsi, seules les régions du corps du chat les moins chaudes seront colorées parce que cette protéine y existe. Comme vous vous en doutez, les extrémités (nez, oreilles, queue et bout des pattes) sont les zones où la température corporelle est inférieure aux 37°.
Enzymes ayant subi une mutation qui les fragilisent (les rendant plus sensibles à la chaleur).
La tyrosinase normale est prévue pour fonctionner à la température corporelle avec une large marge en plus et en moins. Elle peut assurer son rôle à la température cutanée d’un chat aussi bien en Islande que sous les tropiques.
Des mutations du gène « C » rendent la tyrosinase plus sensible à l’action de la chaleur :
Allèle « cs »
L’allèle « cs » entraîne la fabrication par le chat d’une tyrosinase incapable de fonctionner à température normale.
Le chat colourpoint a ainsi une coloration typique : il a le corps « blanc » et ce qu’on appelle les « points » pigmentés.
Allèle « cb »
La tyrosinase associée à l’allèle « cb » est moins modifiée que celle liée à l’allèle « cs ». Elle est capable de travailler à des températures plus élevées mais toujours pas à la température classique.
On observe donc chez les chats sépia le même phénomène que chez les chats colourpoint mais de manière moins intense. Le chat obtenu, dont l’archétype est le Burmese, présente des points bien pigmentés et un corps modérément coloré.
Sandra Eveilleau : « Jusqu’à 3 semaines les chatons ne régulent pas leur température seule, donc ils peuvent facilement avoir froid et du coup le corps peut foncer plus qu’à l’ordinaire…
Cela a été le cas pour mon chaton qui s’est retrouvé plusieurs heures sur le carrelage à cause de sa maman déménageuse … Le lendemain il était seal partout. La couleur redevient normale à la mue.»