Sa renaissance

La situation du chat sacré de Birmanie après la guerre n’était pas brillante : en suisse, Belgique et Italie plus aucun sujet n’avait survécu, quelques sujets continuaient à vivre en France grâce à trois éleveurs. Madame Chaumont-Doisy avait pu sauver quelques sujets dans sa maison de Clamart dans la région parisienne. Mademoiselle Boyer était parti à Millau dans l’Aveyron, c’est là qu’une petite merveille est née en 1943 : Orloff de Kaabaa.

Madame Vandalle qui habitait aussi dans l’Aveyron à fait la connaissance de Madame Simone Poirier qui a acheté une petite birmane née le 18 avril 1953 : Cosima des Muses dont les parents étaient Agni et Aïcha de Kaaba appartenant à Madame Maubou.

 Cette chatte était très jolie, coquille d’œuf avec marques seal. Elle avait de beaux yeux foncés mais des gants imparfaits, sans éperon, mais pour l’époque elle était bien gantée. Cosima avait un pedigree du Cat Club qu’à deux générations, c’était le pedigree établi à ce moment là.

Cosima a eu son premier CAC en 1953, elle correspondait bien au standard avec sa tête ronde, sa jolie fourrure mi longue et ses beaux yeux bleus. On était moins exigeant sur le gantage que maintenant. Les standards ont évolué.

Les grandes expositions félines du Cat Club de Paris avaient lieu à l’Hôtel Continental, rue de Rivoli. On pouvait compter que 5 cages de chats sacré de Birmanie, c’est à dire que la race était très peu développée mais il existait bien sûr moins de club qu’aujourd’hui. C’est la baronne de Saint Palais en 1952 qui créa le Cercle Félin et Madame Ravel était la secrétaire du Cat Club de Paris depuis 1934 mais le Cat club vivait depuis 40 ans.

Aucune cage n’était décorée, tous les chats devaient être anonymes, seuls des rideaux blancs étaient acceptés.

A l’époque l’inscription au LFOF se faisait sur simple déclaration de la part de l’éleveur, sur l’apparence du chat. La fédération féline française, toujours sous l’impulsion de Madame RAVEL, a voulu mettre de l’ordre dans ce livre des origines. Pour y accéder, les chats devaient avoir un minimum de trois générations pures, inscrites à un livre d’origines reconnu par la fédération internationale féline.

Le livre d’origine du Cat Club avait été reconstitué en 1946 par la fusion de trois livres : celui du Cat Club de Paris et de Province et ceux de la société centrale féline et du Cat Club de Champagne. Il y a eu un autre livre ouvert en 1958, un registre d’attente et de filtration des races : le RIEX. Le sacré de Birmanie pouvait accéder au LFOF après trois
générations de chats présentant le phénotype « birman » après examen en exposition (classe novices), l’examen pouvait se faire aussi par deux juges internationaux nommés par la FIFE.

Le Cercle du sacré de Birmanie et du Colourpoint a été fondé en 1961 au sein du Cat Club de Paris par Madame Poirier, il y avait une douzaine d’adhérents dont Madame Ravel, Madame Vandalle et Madame Gamichon ainsi que Madame Boyer. Le but était de défendre le sacré de Birmanie et aider les nouveaux éleveurs à lui conserver sa beauté, tout le monde savait que c’était chose difficile.

D’après le livre « Les secrets du Chat Sacré de Birmanie » par Gisèle Barnay et Simone Poirier : livre épuisé.

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