Présentations et origines

Source  Paloma Chilini https://www.thebirmanresource.com/

Le Sacré de Birmanie est un chat colorpoint à poil mi-long, aux quatre pieds gantés de blanc. Comme tout chat colorpoint, il naît « blanc », la pigmentation n’est achevée qu’à l’âge adulte, et ses yeux sont toujours bleus. Le corps est coquille d’œuf à blanc cassé, seules les extrémités, appelées « points », sont fortement colorées. Toutes les couleurs de base sont reconnues, en point, tabby point, tortie point, smoke point et silver tabby point. Le LOOF le situe dans la catégorie de type morphologique « long et puissant ».

La race est aujourd’hui très populaire, tant auprès du grand public que des éleveurs en dépit du caractère assez exigeant de son standard. Le Sacré de Birmanie se situe d’ailleurs dans le top 3 actuel du nombre de pedigrees émis par le LOOF, podium qu’il partage avec le Persan, ainsi qu’avec le Maine Coon qui y est monté en 2006, avant que le Chartreux ne descende à la quatrième place.

Ses origines restent encore voilées de mystères…

Historique

C’est vraisemblablement dans les années 20 que le Sacré de Birmanie sort de l’anonymat. Mais ses origines exactes sont encore inconnues, cachées derrière des légendes, des suppositions et encore un certain nombre de questions. Les hypothèses divergent… Dès les années 30, pourtant peu après la première apparition des Birmans en France, la question se pose. Les recherches généalogiques ne sont pas non plus facilitées par le fait que les premiers affixes officiels français ne sont déposés qu’en 1932 : les « affixes » d’auparavant ne correspondent pas à une chatterie en particulier.

Le Sacré de Birmanie est quelquefois désigné comme « le chat de race français », tout comme le Chartreux. En tout cas, originaire de Birmanie ou non, ce chat a un historique fortement lié à la France, là où son développement en tant que chat de race commence vraiment.

Il y a d’abord la légende, qui a au moins le mérite d’ajouter au charme de cette race, à défaut d’apporter une explication… En voici la première version.

« En ce temps-là, dans un temple bâti au flanc du mont de Lugh, vivait en prières le vénérable Kittah Mun-Hà, grand lama précieux entre les précieux, celui dont le dieu Song-Hio lui-même avait tressé la barbe d’or…

Pas une minute, pas un regard, pas une pensée de son existence qui ne fût consacrée à l’adoration, à la contemplation au pieux service de Tsun-Kyanksé. Cette divinité au corps doré et aux yeux couleur saphir était la déesse de la transmigration qui avait le pouvoir de réincarner les fidèles Kittah en un animal sacré après leur mort afin qu’ils puissent revivre la durée de son existence animale avant de reprendre un corps auréolé de la perfection totale et sainte des grands prêtres.

Auprès de lui méditait Sinh, son cher oracle, un chat tout blanc, dont les yeux étaient jaunes, jaunes du reflet de la barbe d’or de son maître et du corps dorée de la déesse aux yeux de ciel…

Or, un soir, comme la lune malveillante avait permis aux Phoums maudits venus de Siam de s’approcher de l’enceinte sacrée, le grand prêtre Mun-Ha, sans cesser d’implorer les destinées cruelles, entra doucement dans la mort ayant à ses côtés son chat divin et sous les yeux le désespoir de tous ses kittahs accablés…

C’est alors que se produisit le miracle…le miracle unique de la transmutation immédiate : d’un bond, Sinh fut sur le trône d’or et se jucha sur la tête de son maître affaissé… Il s’arc-bouta sur cette tête chargée d’ans et qui, pour la première fois, ne regardait plus la déesse…Et comme il restait à son tour figé devant la statue éternelle, on vit les poils

hérissés de son échine blanche devenir soudain jaune d’or. Ses pattes, son museau, ses oreilles, et sa queue majestueuse devinrent brun, couleur de la Terre. La déesse donna à Sinh ce qu’elle avait de plus beau: ses yeux devinrent d’un bleu saphir, intense et profond. Enfin, seuls les pieds de Sinh, posés sur le corps du moine restèrent d’un blanc candide, symbole de pureté. Et comme il tournait doucement la tête vers la porte du sud, ses quatre pattes, qui touchaient le crâne vénérable, devinrent d’un blanc éclatant, jusqu’à l’endroit que recouvrait la soie des vêtements sacrés. Et comme ses yeux se détournaient de la porte sud, les Kittahs, obéissant à cet impératif regard, chargé de dureté et de lumière, se précipitèrent pour fermer sur le premier envahisseur les lourdes portes de bronze.

Le temple fut sauvé de la profanation et du pillage…

Après avoir veillé une semaine sur le corps de son maître, sans manger ni boire, Sinh mourut à son tour, emportant vers le dieu Song Hio, l’âme de Mun Ha, trop parfaite désormais pour la terre. Quand les moines survivants à ce massacre se réunirent afin d’élire le successeur de Mun Ha, tous les chats du monastère entrèrent dans la salle.

Tous étaient vêtus d’or et gantés de blanc, et tous avaient changé en saphir profond le jaune de leurs yeux. Tous en silence se tournèrent vers le plus jeune des kittahs, Ligoa, que désignaient ainsi les ancêtres réincarnés par la volonté de la déesse…

Et maintenant, précisa la conteuse, quand meurt un chat sacré au temple de Lao-Tsun, c’est l’âme d’un kittah qui reprend à jamais sa place au paradis de Song-Hio, le dieu d’or. Mais malheur aussi, conclut-elle, à celui qui hâte la fin d’une de ces bêtes merveilleuses, même s’il ne l’a pas voulu. Il souffrira les plus cruels tourments jusqu’à ce que s’apaise l’âme en peine qu’il a perturbée… »

L’origine véritable et précise du Sacré de Birmanie est donc toujours inconnue. Certains pensent qu’il est bien originaire de Birmanie (du nord-est précisément, de la région de Bhamo où l’on trouve d’ailleurs un village du nom de Law Sun) où il existerait de façon naturelle, d’autres que la race a été « fabriquée » par l’homme en France, par le biais de croisements entre Siamois et Persans.

Le mystère des origines de la race s’épaissit d’autant plus que certains voyageurs et habitants de la Birmanie auraient affirmé avoir rencontré des chats ressemblant au Sacré de Birmanie à l’état sauvage, tandis que d’autres y vivant de longue date n’en n’auraient jamais vus !

S’ajoutent à cela les différentes versions que l’on a du récit de l’arrivée des premiers Birmans en France : il y aurait presque de quoi perdre son latin.

Une première version raconte que Sir Russel Gordon, un major anglais (la Birmanie étant alors sous domination britannique) et l’explorateur Auguste Pavie auraient ramené deux chats que lui avaient offerts les Kittahs, pour les avoir protégés durant une période de révoltes tribales et religieuses. Or, les dates auxquelles ces révoltes auraient eu lieu portent elles-mêmes à confusion. Il semble que cela se situe autour de 1898, mais d’autres sources mentionnent les années 1916 ou 1919. Les premiers Birmans seraient arrivés en France autour de 1919 et ces deux dernières dates y correspondraient donc davantage, car les deux hommes auraient dû attendre 21 ans avant de recevoir les chats. Il y aurait une variation de cette même version selon laquelle l’attente s’expliquerait par la nécessité préalable pour les Kittahs d’assurer la descendance de leurs animaux après la période de révolte.

Le personnage de Major Sir Russel Gordon a lui-même attisé la curiosité de passionnés de la race. Selon les recherches d’Alwyn Hill, éleveuse britannique, il n’y a aucune trace d’un Major Russel Gordon dans l’armée britannique, ni d’un Russel Gordon portant le titre de « Sir ». Elle a cependant recueilli quelques informations sur un Major Ramsay Frederick Clayton Gordon ayant officié à Bhamo, à une période correspondant avec les données précédentes. Quant à Auguste Pavie, il semblait surtout familier des chats Siamois et son implication par rapport au Birman reste floue.

Des notes attribuées à Russel Gordon ont notamment été utilisées dans des documents rédigés par le Dr Philippe Jumaud, président du Cat Club de France fondé en 1910, qui consacra plusieurs articles, livres et thèses au chat de race. Mrs Hill a supposé que le nom de Russel Gordon en lieu et place de Ramsay Gordon était dû à une erreur du Dr Jumaud, comme il en arrivait parfois, et que le qualificatif de « Sir » lui était simplement attribué par les soldats. Il semble qu’on ne puisse être sûrs de rien quant à cette histoire !

Voici un extrait des notes du fameux Russel Gordon :

« Après la rébellion et l’occupation anglaise, à la base de Bhamo (base très isolée et éloignée de Mandalay), nous avons dû protéger les kittahs d’une invasion par les Brahmins, et nous les avons sauvés d’un massacre assuré et préservés du pillage. Leur Lama-kittah me reçut, et me montra une plaque représentant le Chat Sacré aux pieds d’une

étrange divinité aux yeux faits de deux longs saphirs. Après m’avoir montré les chats sacrés, au nombre d’environ cent, il m’expliqua leur origine. » S’ensuit le récit d’une légende par le kittah.

« La légende est jolie, mais n’explique rien d’un point de vue scientifique. On pourrait penser que le chat Birman est une très ancienne race, mais il sera, je pense, difficile d’obtenir une quelconque preuve au sujet d’une race si rare qu’aucun éleveur ou auteur des deux continents avec lesquels j’ai correspondu au cours des trente dernières années n’en n’a rien de plus qu’une vague idée, et ne les connait que par les écrits d’Auguste Pavie et de moi-même. »

La famille du petit-fils de Ramsay Gordon (si lui et Russel Gordon ne font bien qu’un) n’est, selon Alwyn Hill, pas en possession de cette fameuse plaque. Son fils se rappelle que la famille (qui à l’époque passait une partie de l’année en France, près de la ville natale d’Auguste Pavie) avait des chats Siamois, mais ne sait plus si son propre père avait un intérêt particulier envers eux. Il n’est donc pas possible d’avoir une quelconque confirmation.

Si tant est que Mr Gordon a existé et que ses notes sont authentiques, aurait-il donc bien  rencontré  ces « chats sacrés » (qu’il décrit semblables aux Siamois en couleur, mais à poils longs et gantés de blanc), sans pour autant en ramener un représentant ?

Il est d’ailleurs intéressant de remarquer qu’une thèse du Dr Jumaud datée de 1925 se base sur une autre version pour expliquer le départ des Sacrés de Birmanie de leur pays natal, mais il fait bien référence aux notes de Mr Gordon dans des écrits suivants, sans pour autant le nommer comme premier « importateur ». Certains passionnés estiment que cette deuxième version est plus plausible que la précédente.

Selon cette version, Mr Vanderbilt, un millionnaire américain, aurait été en croisière dans l’Est. Il aurait obtenu un mâle et une femelle volés par le biais d’un serviteur infidèle du temple de Lao-Tsun. La thèse de 1925 ne mentionne cependant que le nom de Vanderbilt, sans véritablement entrer dans les détails.

Les deux versions se rejoignent au moment où les chats prennent la route de l’Europe : dans les deux cas, on raconte que le mâle mourut accidentellement durant la traversée, mais que la femelle, du nom de Sita, survécut et, par chance, était gestante. On peut par contre se questionner sur le fait que les chats soient arrivés en France, et non en Amérique d’où serait originaire Vanderbilt.

Là où le « cas Vanderbilt » s’obscurcit encore, c’est lorsqu’en 1927 le Dr Jumaud précise les circonstances en mentionnant le fait que les chats aient probablement été volés (jugeant les prêtres peu enclins à vendre leurs animaux), mais cette fois-ci l’acquéreur n’est plus Mr Vanderbilt, mais une certaine Mme Thadde Hadisch en France ! Mr Vanderbilt pourrait encore les lui avoir donnés…

 

Sita aurait donné naissance à sa portée à Nice, en 1920. C’est dans cette portée que serait née la célèbre Poupée de Madalpour, véritable modèle du Sacré de Birmanie de l’époque. Comme elle ne pouvait être mariée à un chat de sa race, elle fut apparemment accouplée à un « chat du Laos », qui n’était probablement rien d’autre qu’un Siamois. Le mystère s’épaissit encore lorsque Marcel Reney rapporte avoir contacté le supposé propriétaire de ce fameux chat, qui a seulement répondu posséder des chats Siamois aux origines inconnues, et qu’il ne savait rien à propos d’une

« Mme Thadde Hadisch ».

Le Birman est reconnu en France en tant que race dès 1925. Le nom de « Sacré de Birmanie » devient officiel en 1950, renforçant le côté « magique » de la race et évitant la confusion avec le chat Burmese (« Birman » en Anglais), une race de robe sepia originaire d’Asie.

En 1926, Poupée rencontre un certain succès à l’exposition de Paris, présentée par une certaine Mme Léotardi, une éleveuse qui apparaît sur quelques archives de journaux pour avoir remporté des prix en exposition. Il semble qu’elle ait obtenu des chats de Mme Hadisch. Selon Marcelle Adams, ce serait Mme Léotardi qui aurait raconté l’histoire du Sacré de Birmanie comme le Dr Jumaud et l’éleveur Baudoin-Crevoisier l’ont écrite.

En 1931, Mr Baudoin-Crevoisier, l’un des plus célèbres éleveurs de l’époque et d’ailleurs encore l’un des premiers, présente Dieu d’Arakan en exposition. Son succès a fait que l’on se souvient aujourd’hui encore comme l’un des meilleurs Birmans des années 30. Sa généalogie est cependant inconnue et Mr Baudoin finit par arrêter l’élevage en 1933.

Il y a globalement peu d’informations sur les Birmans des années 30. On sait qu’afin de limiter la consanguinité et assurer la pérennité de la race, des croisements ont eu lieu avec des Siamois, dont certains a priori gantés comme il en naît de temps en temps et des chats à poil mi-long. Une hypothèse parfois retenue quand aux origines du Birman pointe d’ailleurs vers un croisement entre un Siamois ganté et un Persan dès le départ. Mais les origines du Sacré de Birmanie demeurent recouvertes d’un voile impénétrable…

Suite à la Seconde Guerre mondiale, le Sacré de Birmanie faillit disparaître, ne laissant que peu de représentants survivants. Des documents généalogiques ont par ailleurs probablement été détruits durant cette période, accroissant la difficulté d’avoir des informations sur les différentes étapes des mariages faits dans les années précédentes. Le bâtiment du L.O.F., alors tenu par le Cat Club de Paris, a lui-même été détruit.

La grande majorité de nos pedigrees actuels remontent vers le couple Orloff de Kaaba / Xenia de Kaaba appartenant à Mme Boyer, qui ont grandement contribué au redémarrage de la race. Mme Chaumont-Doisy, chatterie de Madalpour (affixe non lié aux premiers « Madalpour » puisque les premiers affixes officiels ne datent que des années 30) réussit aussi à sauver quelques-uns de ses chats. Des lignées allemandes participèrent également à ce redémarrage, avec l’apport de sang Persan et Siamois.

Grâce à la sélection des éleveurs, le Sacré de Birmanie put renaître de ses cendres, avec des croisements pour renforcer le pool génétique lorsque nécessaire, mais tout en restant dans une optique de sélection rigoureuse afin de récupérer le « look birman » par la suite, et d’améliorer les gants qui faisaient parfois défaut aux premières générations issues de ces croisements.. Auparavant exclusivement seal point, la race voit naître le premier blue point connu en 1957. La transmission de l’allèle de dilution a probablement ensuite été favorisée par les croisements occasionnels.

Des élevages nés dans les années 50/60, aujourd’hui célèbres, reprirent le flambeau des lignées survivantes, dont la chatterie de Crespières de Simone Poirier, la chatterie de Khlaramour, du Clos Fleuri, de Lugh…

Le redémarrage accompli, le Sacré de Birmanie put ensuite commencer à véritablement s’exporter dans le reste du monde, et se réimplanta dans les quelques pays limitrophes de la France où l’on trouvait déjà une poignée de sujets avant la guerre.

Les premiers Sacrés de Birmanie à fouler le sol américain arrivent en 1959 importés par John Seipel, en 1965 pour l’Angleterre grâce à Elsie Fisher et Margaret Richards.

Simone Poirier espérait d’ailleurs avoir trouvé une véritable souche asiatique de Birman lorsque Mme Griswold, une des premiers éleveuses américaines et bien connue, la contacta au sujet de ses « Chats de temple tibétains » étrangement semblables au Sacré de Birmanie, et qui lui avaient été offerts par un ami vivant au Cambodge, en 1960. Lorsque Mme Poirier prit elle-même contact avec ce dernier afin d’obtenir un éclaircissement, elle apprit que les parents de ces chats avaient tout simplement été achetés à une éleveuse française alors en poste au Cambodge !

La palette de couleurs de la race s’étendit progressivement. Le premier programme pour l’introduction du chocolat et du lilac débute en 1974, le premier pour le red et le tortie en 1975, puis le tabby dans les années 80. Les années 90 voient démarrer le travail pour le smoke et le silver tabby. L’ensemble de ces couleurs est désormais bien intégré à la race et ont chacune leur lot de chats de qualité, bien qu’il reste encore du chemin à parcourir pour mieux faire connaître le smoke et le silver tabby. Plus récemment, le cinnamon et le fawn ont également fait l’objet de programmes d’introduction. Ces couleurs sont actuellement toujours en développement, et les chats porteurs de cinnamon restent rares.

Il existe une lignée de Birmans caramel, couleur qui n’est pour l’heure reconnue pour aucune race par le LOOF. Le gène Dm associé à cette couleur pourrait avoir été introduit de façon involontaire par un croisement dont il ne s’agissait pas du but premier, et remontant à maintenant un certain nombre de générations.

Standard LOOF, génétique et reproduction

TÊTE = 30 points
Forme = 10
Profil = 5
Oreilles = 5
Yeux = 5
Couleur des yeux = 5

CORPS = 30 points
Corps = 15
Queue = 5
Pattes = 5
Pieds = 5

FOURRURE = 10 points

COULEUR = 30 points
Couleur du corps = 5
Couleur des points = 10
Gants = 10
Eperons = 5

Robes reconnues
Catégorie : point
Divisions : solide et blanc, tabby et blanc, silver/smoke et blanc (toutes avec motif mitted uniquement)
Couleurs : toutes

Mariage autorisé
Sacré de Birmanie x Sacré de Birmanie

Introduction
Le Sacré de Birmanie, appelé aussi Birman, est une race qui a été créée en France au début du XXe siècle à partir d’un croisement entre un Persan et un Siamois ganté de blanc.
Toutefois, de nombreuses légendes courent sur son compte tant il fascine avec son regard bleu saphir, ses quatre pieds blancs et sa fourrure longue et douce.
D’apparence imposante, ce chat colourpoint à poil mi-long est de taille moyenne à forte, avec une ossature lourde par rapport à sa taille.

Tête : De taille moyenne, la tête est large, triangulaire avec des contours arrondis. Les joues sont pleines. Le front est légèrement arrondi. La ligne du profil se prolonge par un changement de direction légèrement concave au niveau des yeux. Sans stop, le nez est romain, c’est-à-dire busqué.

Museau : De longueur moyenne, le museau est large, sans pinch. Le menton est fort.

Museau : De longueur moyenne, le museau est large, sans pinch. Le menton est fort.

Yeux : Grands, presque ronds, ils sont bien espacés l’un de l’autre et de la couleur bleue la plus intense possible.

Oreilles : Les oreilles sont de taille moyenne, presque aussi larges que hautes. Espacées de la largeur d’une oreille, elles ont un bout arrondi.
L’intérieur est bien fourni.

Encolure : De taille moyenne, l’encolure est bien musclée.

Corps : Le Sacré de Birmanie a un corps de format long et puissant, massif avec un dos droit et régulier.
Pattes : Moyennement hautes, les pattes ont une ossature robuste et une bonne musculature.

Pieds : Grands, ronds et fermes.

Queue : De taille moyenne, la queue est proportionnée avec le corps.

Robe et couleur : Mi-longue, la fourrure est très soyeuse. Courte sur la face, elle s’allonge graduellement à partir des joues vers une collerette, très appréciée surtout chez les mâles.
La fourrure est longue sur le dos et les flancs. Le sous-poil est peu abondant et léger. Le poil peut frisotter légèrement sur le ventre.
Remarque : des changements saisonniers doivent être pris en considération dans le jugement de la longueur de la robe.

Gants et éperons
Les pattes avant, devant et derrière, ont des gants blancs se terminant en ligne droite, idéalement à la jonction entre le pied et la patte. Les pattes arrière ont des gants blancs devant remontant à l’arrière de la patte et se terminant en pointe de la moitié aux trois-quarts du talon (éperons). Une régularité entre la hauteur des gants avant et arrière est souhaitable.

Coussinets
Couleur rose et/ou couleur correspondant à la couleur de base du chat.

Pénalités
Remontée importante du blanc des gants ou des éperons ou, au contraire, gantage trop court. Marques blanches sous la gorge ou le ventre.

Refus de tout titre
Type de tête « Siamois », « British » ou « Persan ».
Nez droit.
Manque de substance, ossature fine.
Taches de couleur dans les gants ou les éperons.
Manque de blanc (un doigt ou plus) dans les parties supposées être gantées.
Marques blanches dans les points.
Fautes et défauts généraux éliminatoires en exposition. 

Le support génétique des gants a fait débat. Les principales hypothèses s’orientaient en faveur d’un allèle du gène S, ou d’un autre gène indépendant. Il y a quelques années maintenant, le gène responsable du gantage a finalement été identifié suite à des recherches par le laboratoire du Dr Leslie Lyons (UC Davis) et la présence de gants s’avère bien être à transmission récessive, c’est-à-dire que le chat doit posséder deux copies de la mutation pour être ganté. Ce gène est indépendant du locus S. Son identification a conduit à la mise sur le marché d’un test ADN spécifique pour ce gène, permettant d’identifier les chats qui pourraient en être porteurs. La mutation a, à faible fréquence, été détectée chez d’autres races comme l’Exotic Shorthair, le Maine Coon, le Manx, le Seychellois, le Siamois, le Sibérien, le Sphynx, le Turc de Van, et le Ragdoll.

Pour ce dernier, en dépit de ces quelques détections, le motif mitted est cependant bien lié à l’expression du gène S et se transmet ainsi sur le mode dominant, contrairement au gantage du Birman.

Enfin, outre le type de tête, les critères et possibilités quant à la répartition du blanc diffèrent entre ces deux races que le grand public non averti a parfois du mal à distinguer.

Chez le Sacré de Birmanie, la présence d’une tache blanche sur le dessus du nez, sur le menton (« goutte de lait ») ou au bout de la queue (« pompom ») est rédhibitoire aussi bien en reproduction qu’en exposition. Les chats exprimant ce type de défauts ne devraient donc pas reproduire.

En dépit de la sélection faite par la plupart des éleveurs, ces défauts apparaissent encore de temps en temps à l’heure

actuelle, y compris suite au mariage entre deux chats ne présentant aucun de ces défauts eux-mêmes ou dans leur généalogie proche. En revanche, les éleveurs s’accordent sur le fait que le type doit avoir la priorité par rapport aux gants.

Un excellent gantage ne suffit donc pas à faire un chat d’excellente qualité, et l’on peut passer sur un petit défaut de gantage (gantage un peu court, avec un doigt non ganté, légèrement haut, ou avec une petite remontée du blanc) si l’ensemble général est de qualité suffisante. Cette tolérance doit également rester dans la mesure du raisonnable : pas de « chaussettes » ou « bottes », pas de gantage presqu’absent…

Si on sait que le caractère « ganté » se transmet sur le mode récessif, la transmission de la quantité de blanc de ce gantage reste floue. Il n’est en effet pas garanti que deux chats très bien gantés aient des chatons eux-mêmes bien gantés, les résultats de certains mariages sont parfois surprenants. Un chat ganté un peu court peut ressortir de très bons gantages. Les hypothèses se tournent vers une quantité de blanc complètement aléatoire, d’autres vers un mode de transmission polygénique complexe : une quantité de petits gènes à faible action individuelle, mais à forte influence lorsque combinés. Une chose est sûre, il n’y a pas de gène « je suis bien ganté et j’ai de supers éperons » ! En revanche, il semble que l’absence d’éperons ait bel et bien tendance à se transmettre régulièrement.

Une femelle reproductrice adulte devrait, dans l’idéal, avoir un poids de forme d’au moins 3,5 kg pour permettre de conserver la morphologie de la race, autour de 5 kg pour un mâle.

Une attention particulière doit être portée à l’harmonie d’ensemble du chat, sans négliger le point important qu’est le type, tout en restant intransigeant vis-à-vis des défauts rédhibitoires comme la goutte de lait. Tolérance n’est pas laxisme !

L’ensemble de ces critères physiques et la difficulté à fixer le gantage font que le Sacré de Birmanie peut être vu comme une race difficile à élever du point de vue du standard.

En outre, tout reproducteur devrait être dépisté pour la PKD (Polykystose rénale), maladie héréditaire responsable de kystes rénaux qui se transmet sur le mode dominant. Comme le test ADN actuellement disponible ne permet d’écarter qu’une seule forme de PKD, il est conseillé de le compléter par un suivi échographique. Quelques cas de HCM (hypertrophic cardiomyopathy) ont également été rapportés.

Caractère et entretien

Le Sacré de Birmanie est généralement décrit comme un « chat-chien » avec lequel il fait bon vivre, très affectueux envers son maître qu’il rechigne rarement à suivre, parfois exclusif. Bien que calme et posé dans l’ensemble, sans pour autant être nonchalant, il reste assez joueur et peut avoir un petit côté « chipie » !

Sa robe mi-longue ne demande qu’un entretien modéré. Un brossage hebdomadaire, peut-être un peu plus souvent en fonction des individus et des saisons, est généralement suffisant. Comme le Sacré de Birmanie est un chat ayant très peu de sous-poil, il lui est rare d’avoir des nœuds.

Pour les expositions, les plumets sont épilés afin de mettre en valeur l’extrémité arrondie des oreilles. En outre, le Sacré de Birmanie s’accommode très bien de la vie en intérieur, avec ou sans enfants.

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