Les antiparasitaires

Résumé de l’article du Dr Vétérinaire C. Cayrel d’après les nouvelles de la SFF.

Par Florence RICHARD

Les parasites internes et externes sont nombreux et certains peuvent contaminer l’homme et les animaux (toxoplasmose, teigne …) La teigne, les pullicoses et l’otocariose sont les affections parasitaires les plus fréquentes chez le chaton. Par contre une infestation par les ascaris est quasi systématique.

Le vermifuge :

Les modalités d’infestation sont très variables. Le régime carnivore du chat et son comportement de chasseur le conduisent à ingérer des proies nombreuses, ces proies sont susceptibles de lui transmettre des parasites en étant hôtes intermédiaires.

Chez le chat de particulier, le parasitisme digestif est important ; environ 32 % des chats sont parasités par des helminthes.

Une étude a été menée durant 1 an dans la région parisienne en faisant des coproscopies, il en résulte :

Giardia 8,8 %

Toxocara cati : 2,9 %

Taenia teniaeformis : 2,9 %

Isospora : 2,9 %

Cryptosporidium parvum :
2,9 %

Le traitement acaricide est obligatoire et il est nécessaire de le renouveler. Le dépistage par coproscopie des coccidioses et des giardioses est indispensable. Dans tous les cas, hygiène du milieu et confinement de l’animal pour éviter les infestations.

La prévention médicale passe par la vermifugation régulière des adultes.

Pour les chats adultes sortant, les recommandations sont de 2 à 4 fois par an et en essayant de changer de molécules pour éviter au maximun les résistances. Pour les chats ne sortant pas mais vivant en élevage une à deux fois par an.

Les antiparasitaires externes :

Les infestations par des parasites externes sont d’importances variables. Les chats de race sont souvent plus traités que les chats de maison. Ce qui peut paraître comme facultatif avec un seul chat et indispensable en élevage.

Les affections parasitaires cutanées sont les plus fréquentes, elles se manifestent le plus souvent par du prurit, de l’alopécie ou par une combinaison des deux.

La pullicose :

La pullicose est la pathologie cutanée la plus courant dans le monde. Cenocephalides felis est l’espèce de puces majoritairement rencontrée en France (97,7 %)

L’infection par les puces est souvent asymptomatique. Les piqûres entraînent une irritation locale pouvant donner des boutons suite à la réaction inflammatoire. Le plus souvent ces lésions se trouvent sur le dos, le cou, l’abdomen et la région péri-vulvaire de l’animal.

Les produits utilisés à titre préventif doivent présenter deux propriétés : une efficacité immédiate et une durée d’action. Le contrôle de la population de puces dans l’environnement nécessite de déterminer la liste des lieux contaminés.

La teigne :

Concernant la teigne, si le traitement d’un chat isolé ne pose aucun problème, il n’en est pas de même en élevage. En effet le traitement en collectivité passe par un arrêt des expositions, une séparation des chats présentant des signes cliniques des autres est mise en place.

Les chats sains sont contrôlés par une culture fongique. Ensuite les chats à culture positive sont séparés des chats à culture négative.

Le traitement systématique consiste à l’administration de griséofulvine ou de kétoconazole par voie générale, attention ces deux produits sont tératogènes, la reproduction devra être stoppée le temps du traitement.

L’environnement doit être traité par fumigation, pour diminuer la contamination de l’air et du sol. La tonte de l’animal reste controversée car si elle permet l’élimination des poils infectés, elle serait également à l’origine de microtraumatismes cutanés.

L'otocariose

Elle est due à otodectes cynostis, acarien de la famille des psoroptidés, c’est un parasite permanent. Les symptômes sont des otites cérumineuses très prurigineuses, compliquées de violents mouvement de tête, avec grattage de l’oreille par les pattes postérieures. Ce parasite est responsable de 50 à 84 % des otites du chat. La contagion chez les jeunes est très importantes car les réactions immunitaires de la peau et des tissus sont déficientes.

Avec l’âge le conduit auditif devient moins favorable au développement de parasite.

Le traitement par voie locale des deux conduits auditifs de l’ensemble des chats et chiens est nécessaire. En collectivité, il faut faire un traitement par voie parentérale qui consiste en deux injections par voie sous-cutanée d’ivermectine à 15 jours d’intervalle chez les chats de plus de 6 mois. La sémalectine est une autre alternative, elle permet de traiter les chatons.

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