L’humide : qui est due à un phénomène d’hypersensibilité de type III : des complexes immuns déposent sur la paroi des vaisseaux sanguins, entrainant l’apparition de lésions et la fuite des protéines plasmatiques vers les grandes cavités (thorax, abdomen, enveloppes scrotales chez le mâle entier etc…)
En début d’évolution, l’épanchement abdominal est parfois palpable avant de devenir invisible : les anses intestinales deviennent glissantes à la palpation. La maigreur et l’ascite sont parfois les seuls symptômes notables. Généralement l’inflammation s’étend aux organes abdominaux entrainant l’apparition d’autres symptômes comme les diarrhées, les vomissements lors d’une atteinte intestinale ;des ganglions mésentériques ou du pancréas lors d’atteinte hépatique. Chez le mâle entier l’épanchement peut envahir les enveloppes vaginales du scrotum. Ces épanchements sont à confirmer par ponction.
Forme sèche : Elle est plus difficile à décrire cliniquement, les symptômes sont différents selon les organes atteints. Les dépôts d’immuns complexes provoquent des infiltrations de cellules inflammatoires péri-vasculaires en surface de l’organe et à l’intérieur de son parenchyme. Ces infiltrations sont responsables de foyers de nécrose tissulaire à l’origine du dysfonctionnement de l’organe atteint.
Les localisations sont les plus fréquentes aux yeux, le système nerveux central et les organes abdominaux parenchymateux.
Les lésions oculaires de PIF sont localisées dans la tunique vasculaire de l’œil et se traduit le plus souvent par une uvéite antérieure. C’est les 1/3 des formes sèches avec ou sans signes, avec uvéites, avec kératites, décollements rétiniens, névrite optique
Autre cause d’uvéite : traumatisme, infections virales (Felv/Fiv), mycose profonde, toxoplasmose infection bactérienne générale ou de voisinage.
Autres signes cliniques: mortalité, infertilité, lymphadénomégalie mésentérique, masse pyogranulomateuse iléocaecocolique, pneumonie interstitielle granulomateuse , gros rein palpable.
L’atteinte nerveuse se traduit par des symptômes nerveux multiples, d’apparition progressive. Elle est fréquente et elle est la seule expression clinique dans un tiers des cas. Les lésions atteignent le système nerveux central le plus souvent mais aussi la moelle épinière. L’association uvéite – atteinte du SNC chez un jeune chat est très évocatrice de la PIF. Une ponction du LCR est indispensable pour faire le diagnostic des symptômes nerveux.
L’atteinte rénale est représentée par une néphrite pyogranulomateuse.