Tares génétiques – Défaut reproduction birman

Approche des défauts dans la reproduction du chat Sacré de Birmanie

Les défauts esthétiques…

Comme toute race, le Sacré de Birmanie est défini par une sorte de cahier des charges qui en énonce les différentes caractéristiques : le standard. Ce standard est une pure invention humaine dont la nature se fiche bien, on pourrait donc trouver absurde de devoir s’y conformer. Mais ce sont les règles du jeu, et un passionné, un éleveur sérieux les acceptera sans trop broncher.

Un Sacré de Birmanie dit de reproduction ou d’exposition respecte un minimum ce « cahier des charges », mais ne pourra jamais en être l’incarnation parfaite. Ainsi, les écarts vis-à-vis du standard, qu’on appelle défauts, sont pour ainsi dire inévitables, mais ne sont pas tous gérés de la même façon. Certains sont graves voire impropres à la reproduction, d’autres sont difficiles à corriger, d’autres encore moins graves et que l’on peut tolérer, si le reste en vaut la peine.

Voici un rappel des défauts entraînant des pénalités ou un refus de titre pur et simple en exposition, selon le standard LOOF. Ce ne sont pas les seuls défauts possibles bien sûr.

Pénalités

Remontée importante du blanc des gants ou des éperons ou, au contraire, gantage trop court.
Marques blanches sous la gorge ou le ventre (ndlr : le « plastron », plage blanche sur le ventre, semble en réalité présent chez la quasi-totalité des chats. Invisible sur les couleurs comme le lilac dont le corps reste très clair, il serait inévitable en élevage)

Refus de tout titre

Type de tête « Siamois », « British » ou « Persan ». Nez droit.

Manque de substance, ossature fine.

Taches de couleur dans les gants ou les éperons.

Manque de blanc (un doigt ou plus) dans les parties supposées être gantées. Marques blanches dans les points.

Fautes et défauts généraux en exposition.

Avec ceci, on a déjà une petite idée des défauts que l’on ne pourrait pas laisser passer pour la reproduction. Mais la tolérance n’est pas tout à fait la même. Un reproducteur n’aura pas forcément accès aux expositions, à cause d’un petit défaut, mais n’en sera pas moins apte à reproduire. Par exemple, si un animal ayant un doigt ou plusieurs non ganté(s) serait, en principe, disqualifié en exposition, un reproducteur n’a pas obligatoirement un gantage irréprochable.

Compte tenu du mode de transmission du gantage, deux sujets bien gantés peuvent donner des chatons ayant des gants plus disgracieux. Génétiquement, la quantité de blanc est déterminée par plusieurs gènes (ou polygènes).

Viking du Jardin des Hespérides, mâle chocolat tabby point de qualité reproduction, aujourd’hui retraité, né chez Pascale Maignan

Un peu comme des atomes s’assemblent pour former une molécule, ils vont s’associer pour donner du blanc. Un Birman au gantage un peu haut aura reçu trop de polygènes de ses parents (ces derniers transmettent chacun un pourcentage aléatoire de polygènes), alors qu’un autre aux gants courts n’en aura pas reçu assez.

Mais ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas le potentiel de donner une descendance bien gantée. On peut ainsi tolérer un gantage plus ou moins disgracieux (à condition que ce ne soit pas non plus des « chaussettes », ou au contraire que plus de deux doigts soient totalement colorés, la tolérance a ses limites), en prenant soin de remarier ensuite avec un chat bien ganté.

Ceci étant, les éleveurs, pour la plupart, s’accordent sur le fait qu’il faut privilégier l’harmonie générale, le type et le gabarit au gantage. Ils sont cependant plus sévères en ce qui concerne les éperons, ayant constaté qu’un manque d’éperons a tendance à être envahissant : un chat atteint d’un tel défaut doit être « au top » pour le reste !

Il ne faudrait donc pas non plus tomber dans le laxisme, d’autant que le gantage est l’un des symboles du Birman, et qu’à force de le négliger on finirait par fixer du mauvais. En résumé, un Sacré bien typé avec un bon gabarit, de belles oreilles, de beaux yeux d’un bleu intense (notons que des yeux trop clairs sont difficiles à corriger), mais avec des gants moyens, c’est bien, mais si ces derniers sont bons aussi, c’est quand même mieux !

Concernant le gabarit, une femelle Birmane de reproduction adulte devrait avoir un poids de forme d’au moins 3.5 kg pour permettre de conserver une bonne morphologie, contre 4.5 – 5 kg pour un mâle. Ceci dit, il ne faudrait pas non plus tomber dans la course à la balance, le Birman n’est ni un Maine Coon (bien que les races appartiennent  toutes deux au type « Long &    puissant »), ni un sac de graisse que l’on gave. On demande un corps long et

substantiel, c’est-à-dire avec une ossature forte et une bonne musculature. Le tout bien proportionné : un chat long, haut sur pattes mais maigrichon serait peu harmonieux.

En outre, un gros gabarit peut être à double tranchant : une femelle de grand format ne fait pas forcément une meilleure reproductrice, puisque l’excès de graisse constitue un terrain propice à l’anoxie néonatale (l’apport d’oxygène aux tissus est stoppé). Une telle reproductrice a donc plus de risques de rencontrer des problèmes de mise-bas qu’une autre de poids « normal », bien qu’un petit poids soit également problématique. 

Anastasia du Dragon de Jade, femelle blue tortie point neutre, écartée de la reproduction pour cause de trop petite taille

Le Birman n’étant pas une race facile et ayant une évolution lente, il faut parfois du temps pour se rendre vraiment compte du gabarit d’un chat. Un chaton d’une très bonne carrure peut se révéler moins imposant qu’escompté, finissant par stagner, alors qu’au contraire, un autre jugé trop petit dans sa plus tendre enfance pourra s’avérer être une bonne surprise en grandissant. Cette remarque vaut d’ailleurs pour l’allure générale de l’animal puisque la plupart des chatons passent par un âge dit « ingrat ». Selon les cas, la tête peut sembler plus pointue, la fourrure peu fournie, les oreilles grandes (notons que des oreilles restées trop grandes ou trop hautes sont difficiles à rectifier) et pour ne rien arranger on n’est jamais sûr qu’un très beau jeune le reste, à moins d’avoir déjà du recul sur la lignée… Il serait naïf de croire que tous les « vilains petits canards » deviendront plus tard de superbes cygnes, d’autant que certains traits sont pour ainsi dire immuables : un petit au nez droit ne verra jamais celui-ci devenir romain (de même que les gants ne changent pas).

Ella du Berceau Sacré, femelle blue tabby point de qualité exposition appartenant à Isabelle Moll

Rappelons que le Sacré de Birmanie a un nez busqué. C’est une de ses particularités, mais on voit de temps en temps des nez quasi droits (et donc, le chat concerné est mal typé), ce qui est difficile à rattraper et gâche le potentiel de l’animal. Les éleveurs ont également constaté que garder un bon front rond et bombé, un bon menton fort est difficile, les beaux mentons sont rares. La tête a des contours arrondis, les joues ne doivent pas être creusées, mais pas non plus remplies comme celles d’un British.

En bref, les Birmans qui n’ont justement pas une tête de Birman ne devraient pas participer à la reproduction, sauf dans le cadre de travail sur de nouvelles couleurs, avec des croisements impliquant d’autres races, bien sûr.

Bien sûr, notre cher félin aux yeux bleus ne se résume pas qu’à une tête ou un nez, mais si on est vraiment un sélectionneur, il faut savoir identifier les qualités et

défauts de ses chats dans leur ensemble, se renseigner et écouter , connaître un minimum ce qu’il y a derrière, faire des mariages complémentaires, tout en gardant à l’esprit que l’on ne contrôle pas les gènes de nos chats, et que si on souhaite corriger les défauts de l’un, on peut très bien finir par gâcher les qualités de l’autre au final… Le résultat n’est jamais garanti, même avec deux très beaux individus mis ensemble et c’est justement pour ça qu’il ne faut pas faire les choses à l’aveuglette avec n’importe quels reproducteurs.

A chacun ensuite de savoir ce qui lui plaît, chacun a en tête le look qu’il aime, ce qu’il veut travailler en priorité et les défauts qu’il tolèrera, lesquels ne seront pas forcément les mêmes que ceux du voisin. La tolérance est aussi relative et dépendra du chat lui-même, son allure générale, de sa lignée et de l’expérience que l’éleveur a avec celle-ci. Et oui, il y a un standard à respecter mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’implication personnelle.

Toutefois il y a des défauts que l’ensemble des éleveurs tentent communément d’éradiquer. Les taches blanches dans les points (ou l’inverse : de la couleur dans les gants) arrivent en tête du palmarès. Si la tache éventuelle se situe sur le bout de la queue, elle se nomme « pompon ».

Située sur la face du chat, on l’appelle « goutte de lait ». On la rencontre surtout sur le menton, avec une taille et une forme variables. Malgré toute la sélection faite, il arrive encore que des chatons exprimant ce défaut naissent.

Étant hautement transmissible, capable de sauter plusieurs générations, il est considéré impropre à la reproduction, et ce quelque soit les qualités du chat, en plus d’être disqualificatoire. La goutte de lait et le pompon, qui cassent l’homogénéité de la couleur et sont donc assez « tape-à-l’œil », n’en restent pas moins très présents dans les lignées même si on ne les voit pas toujours.

Éclair de la Gautherie dit Enjoy, mâle blue point neutre appartenant à Emmanuelle Marion, écarté de la reproduction pour cause de pompon
Diana du Renard des Neiges, femelle seal point avec goutte de lait, neutre, appartenant à Catherine Bonan

Un peu dans le même genre, des défauts de pigmentation sont également possibles (manque de pigments, ce qui peut passer si le chat est « bourré de qualités ») ou carrément des problèmes de dépigmentation génétique irréversible (hors hormones, stress qui peuvent eux-même conduire à une dépigmentation temporaire) des points ou de la truffe (ce qui devrait être écarté).

Un peu dans le même genre, des défauts de pigmentation sont également possibles (manque de pigments, ce qui peut passer si le chat est « bourré de qualités ») ou carrément des problèmes de dépigmentation génétique irréversible (hors hormones, stress qui peuvent eux-même conduire à une dépigmentation temporaire) des points ou de la truffe (ce qui devrait être écarté).

… Mais aussi ce qui touche au confort et à la santé !

Défaut touchant en particulier les colorpoint, et donc par extension le Birman : le strabisme. Grâce au travail des éleveurs, il n’est plus si fréquent mais se rencontre encore de temps en temps. On pense souvent qu’un chat voit mal parce qu’il louche, en réalité il louche pour, justement, essayer de corriger une vision mauvaise, due à des malformations des voies visuelles et une mauvaise connexion des neurones, elles-mêmes résultant du déficit en pigments rétiniens prenant part à la croissance des neurones de la rétine occasionné par le patron colorpoint. Sélectionner des chats sans strabisme permettrait ainsi de limiter les

« dégâts » étant donné la cause de ce phénomène, qui n’empêche cependant pas le chat de vivre correctement.

Les défauts de squelette et notamment le nœud à la queue, existant pareillement dans les autres races, ne sont pas non plus en reste puisque les éleveurs cherchent également à l’éviter. Le nœud était autrefois une marque distinctive du Siamois, c’est désormais un défaut, inesthétique certes, mais aussi gênant pour la flexibilité de la queue : il s’agit d’une anomalie (torsion, déformation) des vertèbres caudales, que l’on peut sentir au toucher, comme si il y avait une grosseur. On peut également trouver des crochets, qui concernent la pointe de la dernière vertèbre caudale. Pour les plus gros cas, cela fait comme un coude ! La question du nœud à la queue ne s’arrête pas là, malheureusement. La queue étant le prolongement de la colonne vertébrale, le nœud peut également être placé dessus : il y a alors risque d’être confronté à des problèmes locomoteurs, paralysie, raideurs… L’origine peut être génétique (et donc le nœud est susceptible de sauter des générations, n’étant pas dominant) comme accidentelle (chaton mal positionné dans l’utérus), mais il est difficile de savoir si c’est dû à ceci plutôt qu’à cela, par précaution il serait donc préférable de ne pas faire reproduire un tel chat.

Quant aux maladies génétiques elles-mêmes… Ce ne sont pas réellement des défauts physiques, mais disons qu’elles touchent à  la « beauté intérieure », et nous rappellent qu’un chat, aussi beau soit-il, n’est pas un objet de mode ou la dernière nouvelle décoration ultra-tendance. Rien que pour cela, les maladies et autres tares méritent d’être évoquées.

La moins « grave » du lot serait la monorchidie. Polygénique, elle consiste en l’absence d’un des deux testicules dans le scrotum (lorsqu’ils sont tous deux invisibles, on parle de cryptorchidie), soit parce qu’il n’existe tous simplement pas, soit parce qu’il n’est pas descendu. Dans le deuxième cas, il y a risque de cancer. La castration s’impose, non seulement pour le chat lui-même, mais aussi pour éviter la propagation d’une telle anomalie.

La PKD, entraînant des kystes rénaux, est plus délicate, heureusement l’apparition du test ADN de dépistage il y a quelques années déjà permet de savoir si un de nos protégés est atteint, et de prendre les mesures adéquates. Il en va de même pour la HCM (épaississement de la paroi du cœur, qui se fatigue alors plus vite), bien que le test ne permette d’écarter qu’un seul type d’HCM, ce qui nécessite un suivi par échocardiogramme en plus. Cette maladie touche plus particulièrement le Maine Coon et le Ragdoll, mais est très répandue chez tous les vertébrés et donc possible dans toutes les races.

Même le plus beau des chats peut exprimer ou porter des tares génétiques dangereuses pour ses chatons… Il faudrait éviter de le laisser avoir une descendance si on a connaissance d’une tare présente dans son patrimoine génétique, d’autant que malheureusement, les maladies héréditaires ne se limitent pas à la PKD et la HCM (nanisme…)… Même si le sujet est très beau, il faut faire passer la santé avant, mais personne n’est infaillible et il est arrivé à des éleveurs sérieux d’apprendre sur le tard qu’un de leurs animaux portait ceci ou cela… Dans ce type de cas particulier, il convient d’informer les propriétaires d’éventuels descendants, d’en garder un qu’on sait sain si on souhaite continuer la lignée et de stopper la reproduction dudit chat.

Étant hautement transmissible, capable de sauter plusieurs générations, il est considéré impropre à la reproduction, et ce quelque soit les qualités du chat, en plus d’être disqualificatoire. La goutte de lait et le pompon, qui cassent l’homogénéité de la couleur et sont donc assez « tape-à-l’œil », n’en restent pas moins très présents dans les lignées même si on ne les voit pas toujours. Un peu dans le même genre, des défauts de pigmentation sont également possibles (manque de pigments, ce qui peut passer si le chat est « bourré de qualités ») ou carrément des problèmes de dépigmentation génétique irréversible (hors hormones, stress qui peuvent eux-même conduire à une dépigmentation temporaire) des points ou de la truffe (ce qui devrait être écarté).

… Mais aussi ce qui touche au confort et à la santé !

Défaut touchant en particulier les colorpoint, et donc par extension le Birman : le strabisme. Grâce au travail des éleveurs, il n’est plus si fréquent mais se rencontre encore de temps en temps. On pense souvent qu’un chat voit mal parce qu’il louche, en réalité il louche pour, justement, essayer de corriger une vision mauvaise, due à des malformations des voies visuelles et une mauvaise connexion des neurones, elles-mêmes résultant du déficit en pigments rétiniens prenant part à la croissance des neurones de la rétine occasionné par le patron colorpoint. Sélectionner des chats sans strabisme permettrait ainsi de limiter les

« dégâts » étant donné la cause de ce phénomène, qui n’empêche cependant pas le chat de vivre correctement.

Les défauts de squelette et notamment le nœud à la queue, existant pareillement dans les autres races, ne sont pas non plus en reste puisque les éleveurs cherchent également à l’éviter. Le nœud était autrefois une marque distinctive du Siamois, c’est désormais un défaut, inesthétique certes, mais aussi gênant pour la flexibilité de la queue : il s’agit d’une anomalie (torsion, déformation) des vertèbres caudales, que l’on peut sentir au toucher, comme si il y avait une grosseur. On peut également trouver des crochets, qui concernent la pointe de la dernière vertèbre caudale. Pour les plus gros cas, cela fait comme un coude ! La question du nœud à la queue ne s’arrête pas là, malheureusement. La queue étant le prolongement de la colonne vertébrale, le nœud peut également être placé dessus : il y a alors risque d’être confronté à des problèmes locomoteurs, paralysie, raideurs… L’origine peut être génétique (et donc le nœud est susceptible de sauter des générations, n’étant pas dominant) comme accidentelle (chaton mal positionné dans l’utérus), mais il est difficile de savoir si c’est dû à ceci plutôt qu’à cela, par précaution il serait donc préférable de ne pas faire reproduire un tel chat.

Quant aux maladies génétiques elles-mêmes… Ce ne sont pas réellement des défauts physiques, mais disons qu’elles touchent à  la « beauté intérieure », et nous rappellent qu’un chat, aussi beau soit-il, n’est pas un objet de mode ou la dernière nouvelle décoration ultra-tendance. Rien que pour cela, les maladies et autres tares méritent d’être évoquées.

La moins « grave » du lot serait la monorchidie. Polygénique, elle consiste en l’absence d’un des deux testicules dans le scrotum (lorsqu’ils sont tous deux invisibles, on parle de cryptorchidie), soit parce qu’il n’existe tous simplement pas, soit parce qu’il n’est pas descendu. Dans le deuxième cas, il y a risque de cancer. La castration s’impose, non seulement pour le chat lui-même, mais aussi pour éviter la propagation d’une telle anomalie.

La PKD, entraînant des kystes rénaux, est plus délicate, heureusement l’apparition du test ADN de dépistage il y a quelques années déjà permet de savoir si un de nos protégés est atteint, et de prendre les mesures adéquates. Il en va de même pour la HCM (épaississement de la paroi du cœur, qui se fatigue alors plus vite), bien que le test ne permette d’écarter qu’un seul type d’HCM, ce qui nécessite un suivi par échocardiogramme en plus. Cette maladie touche plus particulièrement le Maine Coon et le Ragdoll, mais est très répandue chez tous les vertébrés et donc possible dans toutes les races.

Même le plus beau des chats peut exprimer ou porter des tares génétiques dangereuses pour ses chatons… Il faudrait éviter de le laisser avoir une descendance si on a connaissance d’une tare présente dans son patrimoine génétique, d’autant que malheureusement, les maladies héréditaires ne se limitent pas à la PKD et la HCM (nanisme…)… Même si le sujet est très beau, il faut faire passer la santé avant, mais personne n’est infaillible et il est arrivé à des éleveurs sérieux d’apprendre sur le tard qu’un de leurs animaux portait ceci ou cela… Dans ce type de cas particulier, il convient d’informer les propriétaires d’éventuels descendants, d’en garder un qu’on sait sain si on souhaite continuer la lignée et de stopper la reproduction dudit chat.

Conclusion

Le chat parfait n’existe pas et n’existera jamais. Le Sacré de Birmanie est une race difficile à travailler, évoluant lentement. On ne pourra jamais contrôler cette évolution, on ne pourra jamais modeler nos chats à notre guise, nous ne sommes pas dans leur programme génétique pour choisir leurs chromosomes… Mais il est dans le devoir des éleveurs sérieux de maximiser leurs chances en choisissant des chats de qualité inclus dans un programme d’élevage réfléchi. Il ne faut pas être laxiste dans la tolérance des défauts, qui ne sont pas tous « excusables », mais l’exigence extrême n’est pas forcément meilleure : les reproducteurs ayant déjà donné des chats à goutte de lait, des remontées et autres ne doivent pas pour autant être eux aussi écartés. On ne réussirait qu’à appauvrir le pool génétique et par conséquent affaiblir la population en termes d’immunité. Pour  les tares génétiques, on sera moins indulgent, quant aux défauts esthétiques les plus graves, la stérilisation précoce, pour ceux qui acceptent de la pratiquer, empêchera les chatons de qualité compagnie de reproduire n’importe comment.

Enfin, le but n’est pas d’en avoir des plus beaux ou une plus grosse (un peu d’humour) que le voisin, mais de faire le Sacré de Birmanie qui respecte à la fois le standard et nos goûts personnels, le look qu’on aime, un Sacré de Birmanie harmonieux, équilibré et en bonne santé.

 

Paloma.C, d’après des échanges entre éleveurs adhérents à Birmania & Co.

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