Le tremblement chez le chaton nouveau-né

Beaucoup d’éleveurs sont confrontés aux tremblements d’un chaton sur une portée. Certains ne savent pas de quoi je parle … et pourtant leurs univers sont les mêmes. 

Les signes d’abord discrets dans les premières journées de vie, puis augmentent au fur et à mesure que le chaton évolue. 

Vers 3 semaines avec la marche on observe des chatons tremblant de tous leur petit corps, avec pour caractéristique la queue en « hélicoptère » afin de maintenir leur équilibre, ils semblent avoir des aiguilles sous les pattes arrières.  Ce trouble ne les empêche en aucun cas de manger, jouer, et évoluer normalement. Pas de température. 

Les tremblements augmentent en intensité jusqu’ au sevrage puis régressent spontanément dans les 15 jours suivants, pour disparaitre totalement vers la fin du second mois de vie.  A 3 mois rien ne distingue un chaton atteint d’un chaton normal. 

Le traitement souvent préconisé est de donner du Tonivit au chaton pendant toute la durée des tremblements, mais certains vétérinaires conseillent d’autres produits, et pour avoir tenté de ne rien donner …. Le résultat est le même !!! 

Dernier chaton atteint, sur la photo, il a 24H , il a 3 semaines et trémule ++++++, je lui administre matin et soir des gouttes de Tonivit, depuis sa naissance, cependant le phénomène s’intensifie. Nous sommes à peu près au pic des tremblements.

Les hypothèses sont variées :  

  1. L’ataxie cérébelleuse est souvent avancée : mais cette maladie dégénérative ne peut évoluer favorablement, la mort est inéluctable ce n’est pas la bonne hypothèse même si les symptômes visibles chez le chaton, sont très comparables à première vue.

  2. Le manque d’oxygène à la naissance est parfois évoqué, mais là encore si les effets étaient irréversibles cette hypothèse serait retenue. S’il suffisait de donner des vitamines pour balayer toutes les séquelles, ce traitement serait appliqué aux humains !!

  3. Une autre hypothèse évoquée par mon véto, après de nombreuses recherches, serait l’application de produit antiparasitaire entre le 21e jour et 34eme jour de gestation, chez moi, c’est plus ou moins vrai sachant que j’utilise ces produits régulièrement, mais cette année 2 femelles de lignées différentes, saillies par 2 mâles de lignées différentes, traitées le même jour, mettant bas le même jour, l’une a 3 chatons indemnes, la seconde un seul petit mâle atteint. D’ailleurs cette même femelle avait eu une fille l’année dernière avec un autre mâle atteinte, alors que son frère était indemne. L’année d’avant, sur le même mariage, aucun chaton n’était atteint. Cela reste une énigme.

  4. Une carence en iode temporaire est une autre piste, nous allons faire des examens pour écarter cette hypothèse. 

En vérifiant sur mes registres, j’ai environ un chaton par an atteint de cette pathologie, 

  • les chatons sont issus de lignées différentes, on ne peut évoquer un problème génétique  
  • les chatons sont nés dans des lieux différents ville / campagne/ village, on ne peut évoquer un problème environnemental. 
  • Quelque soit la race choisie, on retrouve ce phénomène. 
  • Quelque soit le sexe, le chaton peut être atteint 
  • Les chats sont testés aux différents virus (chlamidia, herpès, calicivirus, typhus, fiv, felv, giardia, coronavirus, tritrichonomas …) séronégatifs, on ne peut donc penser qu’il y ait un effet caché, de ces virus. 
  • Les chats sont vaccinés tous les 2 à 3 ans suivant le nouveau protocole vaccinal, on ne peut donc penser à une gestation trop proche des derniers vaccins, qui de plus sont différents d’un éleveur à l’autre. 
  • L’alimentation ne semble être en cause puisque quelque soit le régime alimentaire, (viande, pâtés, croquettes en tout genre), moi-même ayant varié leurs repas au cours des années. 
  • Seul un chaton sur une portée de 4 ou 5 chatons est atteint …. Pourquoi ???  
  • L’état de santé de la mère pendant la gestation, ni le nombre de chatons dans la portée ne semble être en relation avec cela. 
  • Le poids de naissance n’est pas lié non plus. 
  • Les chatons ne sont en aucun cas consanguins. 

Suite à mes différents déménagements, et aux différents vétérinaires rencontrés au cours de ma vie d’éleveuse, aucun vétérinaire n’a pu apporter une réponse satisfaisante, je constate d’ailleurs que la majorité n’a même jamais été confrontée à ce problème pourtant récurrent, chez nos poilus.  

Dernièrement, j’ai demandé une visite sanitaire de mon élevage par l’école vétérinaire de Toulouse, nous avons évoqué ce souci …. Les 5 vétérinaires présents n’ont pu apporter une réponse, ni même une hypothèse…. 

Si vous êtes concernés par ce problème, il serait intéressant de mettre nos expériences en commun, afin de faire remonter les informations aux vétérinaires, pour qu’ils trouvent une parade, à ce trouble temporaire du chaton. 

Autre chatonne de 18 mois d’une autre lignée, née dans une autre maison, ville, département

Nathalie Rocher

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