Singapura

Un peu d’histoire

Le Singapura, comme son nom l’indique, est originaire de Singapour. En 1974, Hal et Tommy Meadows, deux touristes américains, remarquent des ombres nacrées dans les lumières de la nuit asiatique. Séduits, ils ramènent chez eux trois sujets, sans trop de difficultés car le gouvernement de Singapour de l’époque n’était pas encore conscient de la richesse de ce patrimoine national. Lors de leurs premières apparitions aux Etats-Unis, les Singapuras remportent un vif succès. Tord et Susan Svenson reprennent alors le flambeau et obtiennent, en 1984, la reconnaissance de la race par les grandes fédérations félines américaines. En relation avec le Singapura Cat Club local, ils réussissent à importer d’autres chats qui, mariés à des Burmeses, sont à l’origine de presque tous les Singapuras d’aujourd’hui.

Si vous allez à Singapour, ne cherchez pas vous ne trouverez pas de Singapuras dans les rues et le chat originaire de la race est désormais totalement protégé. 

Son look

Le Singapura est connu pour être la race la plus petite du monde. Son poids à l’âge adulte varie de 2 à 3kg.

Il a un corps compact, arrondi et une encolure épaisse.

Les pattes sont fortes et puissantes à leur naissance et s’affinent jusqu’à de petits pieds ovales.

Malgré sa taille, il surprend par sa puissance musculaire. Je suis d’ailleurs toujours surprise lorsque mes chats montent sur un meuble pour me voir car ils apparaissent comme par enchantement et tout en souplesse.

Son pelage est tiqueté, c’est-à-dire qu’il comporte plusieurs rayures de couleur sur un même poil et donc chaque poil se trouve barré de sombre alterné avec du clair.

Le fond de robe est de couleur vieil ivoire avec des marques tabby typiques, brun foncé à noires, sur la tête et l’intérieur des pattes.

Sa robe peut varier dans l’intensité de couleurs de claire à plutôt foncée même si le LOOF considère qu’il n’y a qu’une seule couleur : Seal ticked tabby sepia.

En Angleterre par exemple, les plus clairs comportent la mention « snow ».

Particularité : il n’a pas de sous-poil. 

Ce qui en fait un chat d’exception

Sa rareté : les chattes ont peu de petits (2 à 3 chatons), la moyenne nationale étant de 2,31 chatons. De plus, certaines femelles ne reproduisent pas ou bien refusent tout simplement les mâles.

De fait, les listes d’attente pour avoir un Singapura sont courantes. Il peut se passer entre 1 ou 2 ans avant d’avoir votre petite merveille.

Une difficulté supplémentaire vient de s’ajouter, la PK def (déficit en pyruvate kinase).

Le Singapura était exempt de maladie génétique jusqu’à ce jour. Les évolutions et progrès de la génétique ont désormais permis de déterminer cette affection génétique. 

Fort heureusement, les chats ne possédant qu’une seule copie de l’allèle responsable de la PK def ne développent pas la maladie, celle-ci se transmettant selon un mode autosomique récessif.

Les éleveurs de Singapuras étant peu nombreux, il faut la plupart du temps rechercher ses reproducteurs à l’étranger afin d’éviter des taux de consanguinité élevés. Et même dans ces cas, il faut bien étudier les arbres généalogiques ! Désormais la recherche de reproducteurs, déjà peu nombreux, va se compliquer…

Son arme fatale : ses grands yeux verts pleins de complicité et d’amour.

Plutôt discret, ce n’est pas un grand bavard, il fera passer tous ses messages par ce regard.

Son caractère : fusionnel, mais non exclusif. C’est un grand sensible. Il vous suit partout à tel point que lorsque vous ne le voyez pas vous partez, inquiet, à sa recherche.

Il faut toujours faire attention car il est toujours dans vos pieds !! Des personnes ayant pris une petite femelle chez moi sont parties en vacances et me l’ont laissée à garder. Au bout de 2 jours, ils m’appelaient de l’étranger pour savoir comment cela se passait et me dire que leur petite chatte leur manquait énormément…

Bref, on devient très vite dépendant !

Très sociable et sans complexe, il a une capacité d’adaptation surprenante avec les autres animaux (chats ou chiens).

Il est également très joueur : chouchous, plumes, stylos, tout y passe … C’est néanmoins un chat très calme, vif par son intelligence mais pas dans son comportement. 

Sa place favorite : sous la couette ou collé sur vous.

Je dis bien sur vous et non à côté de vous. Sitôt assis devant votre ordinateur ou la télé, vous vous retrouvez avec un chat sur les genoux, certains préfèreront vos épaules ou vos bras comme un bébé…

Le Singapura adore la chaleur, même l’été lorsqu’il fait 30°. Tout ceci en fait un parfait chat d’appartement.

Florence GRIFFONI

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