Contraception chimique

Résumé d’après la thèse Candice Cloix

Le contrôle de l’œstrus chez la chienne et la chatte se présente comme une nécessité, ceci à différents niveaux : 

– D’un point de vue collectif, une forte natalité de chiots et chatons impose l’élimination systématique d’un grand nombre de portées non désirées, ou, au mieux, l’avortement chez les femelles dont le diagnostic de gestation a pu être établi de manière suffisamment précoce pour pouvoir intervenir. Ces naissances importunes, lorsqu’elles ne sont pas supprimées, tendent à orienter les propriétaires vers l’abandon de ces animaux considérés comme indésirables ou encombrants. 

– Sur le plan individuel, les manifestations du cycle œstral chez la chienne et la chatte entraînent parfois des désagréments non souhaités par leurs maîtres. Certaines affections engendrées par les chaleurs peuvent également apparaître comme une raison médicale justifiant une prévention de l’œstrus. Par conséquent, la contraception, toutes méthodes confondues, est un phénomène socioéconomique important et un accès primordial pour le contrôle de la population canine et féline, sollicitant les conseils avisés et le savoir-faire des vétérinaires. De plus, bien gérée, la maîtrise du cycle sexuel permet un plus grand confort de vie pour la chienne ou la chatte, ainsi que pour son propriétaire.

Il existe principalement deux méthodes de contrôle du cycle de la chienne et de la chatte en pratique courante : l’ovariectomie voire l’ovariohystérectomie, et la maîtrise hormonale, dite contraception chimique ou non chirurgicale.

La chatte a une activité sexuelle saisonnière ; en effet, la photopériode contrôle l’apparition de la cyclicité. La chatte est également une espèce à ovulation provoquée.

Il existe deux types de cycle chez la chatte (Fontbonne et al., 2007 ; Gayrard V., 2007) : 

– Le cycle anovulatoire (le plus fréquent) : l’ovulation est normalement provoquée par les stimuli tactiles de l’accouplement. En l’absence de stimulation vaginale, il y a absence d’ovulation. 

Ce cycle comprend deux phases annuelles : 

o La saison de reproduction (ou saison sexuelle), lors de laquelle alterne une succession d’œstrus (durant 5 à 6 jours) et de diœstrus (durant 1 à 3 semaines). 

L’activité sexuelle se déclenche préférentiellement au printemps ou en été, coïncidant avec les jours dits longs ; 

o La saison de repos sexuelle, correspondant à la saison hivernale, au cours de laquelle s’installe un anœstrus saisonnier hivernal, mis à part chez les chattes vivant dans une structure disposant d’un éclairement journalier prolongé. 

– Le cycle de pseudogestation : il y a eu ovulation non suivie d’une gestation. Une phase lutéale s’installe, le corps jaune sécrète alors de la progestérone durant environ 35 à 40 jours, et l’œstrus suivant réapparait généralement 7 à 10 jours de jours plus tard.

Les chaleurs se produisent durant la saison sexuelle et correspondent à la saison de reproduction. La chatte va rentrer en chaleurs en moyenne toutes les deux à trois semaines durant cette saison (Fontbonne et al., 2007). 

En l’absence d’accouplement ou d’induction iatrogène de l’ovulation (Fontbonne et al., 2007 ; Gayrard V., 2007) : 

– Aucune activité lutéale n’existe et le taux de progestérone plasmatique reste toujours basal.

– Les taux d’œstrogènes fluctuent par vagues, reflétant la croissance et la régression successives des follicules potentiellement ovulatoires. Ainsi, les périodes d’œstrus correspondent à des taux élevés d’œstrogènes.

La durée et la fréquence des chaleurs rentent variables en fonction (DMV 2011 ; Fontbonne et al., 2007): 

– de l’état des animaux – des conditions d’élevage (cas des éclaircissements journaliers prolongés) 

– de la race, qui joue un rôle important sur les chaleurs et leur cyclicité : les races à poils longs ont des chaleurs moins fréquentes et moins marquées que les races à poils courts 

– de la saison : les chattes reviennent en chaleurs après la saison hivernale. 

La contraception chimique :

Un certain nombre de molécules sont connues pour avoir des effets inhibiteurs sur la fréquence et le rythme des chaleurs. C’est le cas des traitements avec des hormones stéroïdes, naturelles ou synthétiques, telles que des progestatifs utilisés pour empêcher la survenue ponctuelle des chaleurs, des corticoïdes utilisés lors de troubles cutanés, des anabolisants stéroïdiens utilisés lors de troubles de la croissance… L’emploi de certains médicaments antifongiques, tels que l’enilconazole ou la griséofulvine, ont fréquemment le même effet inhibiteur sur le cycle (Fontbonne et al, 2007).

A. Prévention des chaleurs et maîtrise de l’œstrus :

Elle fait majoritairement appel à des stéroïdes de synthèse empêchant la survenue de l’ovulation. Les molécules principalement utilisées en tant qu’alternative à la chirurgie, sont généralement des dérivés de synthèse de la progestérone, par modification du noyau stérane. Ces dérivés directs sont appelés progestagènes ou progestatifs (Fontbonne et al., 2007 ; Goericke-Pesch S., 2010). 

Remarque : Un certain nombre de molécules non stéroïdiennes, antiœstrogéniques, ont été employées il y a quelques années dans le but de contrôler les chaleurs ; cependant, leur utilisation s’est révélée peu concluante, n’ayant pas donné pleinement satisfaction aux auteurs (Broers P., 1990). 

  • Les progestatifs :

La progestérone a été mise en évidence en 1934 à partir du corps jaune par Butenandt (Allemagne), Wintersteiner (Etats-Unis) et Allen (Etats-Unis), puis en 1937 à partir du cholestérol par Butenandt (Franconville E., 2011). 

Diverses expériences ont alors été réalisées sur des lapines, par le physiologiste autrichien Haberlandt (U-Strasbg., 2008), démontrant que l’utilisation de la progestérone occasionnait l’inhibition temporaire de l’ovulation. A partir de cet instant, ont débuté la mise au point et le développement des progestagènes de synthèse (Broers P., 1990). 

Indication des progestatifs chez la chatte :

De même que chez la chienne, le cycle sexuel de la chatte peut être contrôlé selon trois méthodes :

– Prévenir l’œstrus de manière permanente : administrés à doses répétées durant la période d’anœstrus, de diœstrus ou parfois même au moment des chaleurs, les progestatifs empêchent l’apparition de ces dernières (Broers P., 1990) ; 

– Prévenir temporairement l’œstrus : administrés en période d’anœstrus (correspondant à la saison de repos sexuel), ou lors de la saison sexuelle entre deux chaleurs, les progestatifs retardent l’apparition de l’œstrus suivant. Cependant, de même que chez la chienne, il est préférable d’intervenir dans le mois précédant la date présumée des chaleurs (Broers P., 1990 ; CBIP-vet, 2001-2011) ; 

– Supprimer les chaleurs ; administrés dès les premiers signes des chaleurs, à savoir en début d’œstrus, le pro-œstrus n’existant que chez une minorité de femelles, ils inhibent la phase d’expression des chaleurs. De même que chez les chiennes, il est vivement conseillé d’intervenir durant l’un des trois premiers jours de l’œstrus (Broers P., 1990 ; CBIP-vet, 2001-2011) ; 

En raison du caractère poly-œstral du cycle de la chatte, la contraception temporaire reste la méthode de choix, les chattes revenant rapidement en chaleurs après un protocole contraceptif.

Rôles physiologiques et activités des progestatifs :

Les progestagènes présentent des actions complémentaires variées, comprenant des effets anti-gonadotropes, progestatifs, œstrogéniques, androgéniques, mais également antiœstrogéniques, anti-androgéniques et anabolisants, d’où la nécessité d’une utilisation raisonnée de ces substances. 

L’importance relative des différents effets reste cependant variable d’une molécule à l’autre. Les progestagènes présentent une activité anti-gonadotrope (ou anti-gonadotropine) Ils agissent comme la progestérone en bloquant l’activité stimulante de l’hypophyse sur les ovaires (Feldman E.C. et Al., 2004 ; Prigent S., 2001). Plus précisément, ils exercent un rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-hypophysaire, entraînant une diminution de la GnRH en inhibant toute décharge cyclique encore appelée sécrétion pulsatile, avec un effet retard variable, allant de quelques semaines à quelques mois. S’ensuit une diminution de FSH et de LH, d’où une inhibition de la décharge de LH, et par conséquent, une inhibition de la maturation folliculaire, aboutissant à la suppression de la synthèse d’œstrogènes, à un blocage de l’ovulation et à la non-formation du corps jaune (se reporter à la figure 4). On parle d’effet anti-œstrogène par action sur les récepteurs (Broers P., 1990 ; Fontbonne et al., 2007 ; Prigent S., 2001).

Les progestagènes présentent une activité progestative (ou progestagène) Ils permettent le maintien de la gestation et stimulent le développement et la sécrétion des glandes de l’endomètre (Broers P., 1990). Cette action se montre inutile voire gênante dans le cadre de la neutralisation sexuelle, et présente des risques de métropathies, telles qu’une hyperplasie glandulo-kystique, un pyomètre…, d’où la nécessité d’un contrôle strict de la posologie, du moment d’administration et de la durée du traitement. 

Remarque : plus l’activité anti-gonadotrope est forte, plus l’action progestative est importante.

Les progestagènes présentent une activité anti-œstrogène Ils diminuent l’action de l’œstradiol sur la kératinisation de l’épithélium et sur la trophicité de l’utérus, et permettent la maîtrise des œdèmes et des saignements vaginaux. Cette activité reste variable d’une molécule à l’autre (Broers P., 1990). 

Les progestagènes présentent une activité anti-androgène. Ils diminuent le comportement sexuel, notamment la libido mâle. Cette activité reste également variable d’une molécule à l’autre (Broers P., 1990). 

Les progestagènes présentent une action sur la glande mammaire Ils stimulent le développement des acini par action directe sur la glande ; les œstrogènes multiplient les canaux excréteurs, et les progestatifs sont à l’origine d’une hypertrophie mammaire. Cette observation est notamment fréquente chez les chattes ainsi que chez les chiennes de race Greyhound (Prigent S., 2001).

Conséquences normales ou attendues des traitements :

Les conséquences attendues sur l’appareil génital sont des modifications caractéristiques du cycle œstral, avec un blocage temporaire de la cyclicité et un effet anovulatoire. 

La durée de la contraception n’est pas toujours parfaitement contrôlée. En effet, l’intervalle de temps entre l’administration du traitement et la réapparition des chaleurs dépend de l’activité anti-gonadotrope, et comprend également des variations individuelles importantes. 

Cet intervalle est donc impossible à prévoir avec précision, la date de retour en chaleur restant parfaitement aléatoire, chaque traitement pouvant potentiellement engendrer des retards de cycle (Picavet S. et Al., 1994). 

De plus, lors d’inhibitions successives des chaleurs, l’intervalle moyen entre chaque intervention thérapeutique, ainsi que la dose à employer, seront à adapter auprès de chaque femelle, le clinicien restant juge de l’opportunité de toute modification du rythme des injections ainsi que du dosage, en se souvenant que l’intervalle de temps compris entre deux œstrus successifs peut différer d’une chienne à l’autre (DMV 2011). 

Enfin, le blocage définitif de la cyclicité est également possible si l’administration du traitement a eu lieu avant la puberté, cela même sans surdosage. Il est donc recommandé d’employer ce traitement avec une extrême prudence si les femelles sont destinées à une reproduction ultérieure.

Molécules et protocoles d’usage courant chez la chatte :

On retrouve potentiellement les mêmes molécules que celles employées chez la chienne, avec des propriétés, des indications et des contre-indications relativement (sensiblement) identiques ; seuls les protocoles peuvent différer. 

Acétate de mégestrol : L’acétate de mégestrol est une molécule très utilisée chez la chatte, comparativement à son emploi chez la chienne. 

Indications chez la chatte : L’acétate de mégestrol est employé pour une prévention temporaire des chaleurs, une interruption des chaleurs, ainsi que dans le traitement des dermatites miliaires (Broers P., 1990 ; DMV 2009 ; Keck G., 2003 ; Oen E.O., 1977). 

Contre-indications chez la chatte : Il est déconseillé d’administrer l’acétate de mégestrol chez les chattes (DMV 2011 ; Feldman E.C. et Al., 2004 ; Keck G., 2003) : 

– non pubères
– en gestation
– sous imprégnations œstrogéniques thérapeutiques
– sujettes à des infections utérines
– sujettes à des insuffisances hépatiques
– diabétiques
– dont les chaleurs ont commencé depuis plus de trois jours.

Acétate de médroxyprogestérone :

Indications chez la chatte : L’acétate de médroxyprogestérone est employé pour une prévention temporaire ou permanente des chaleurs, et beaucoup plus rarement pour une interruption des chaleurs (DMV 2009 ; Kutzler M. et Al., 2006). 

Contre-indications chez la chatte : Il est déconseillé d’administrer l’acétate de médroxyprogestérone chez les chattes (DMV 2009) : 

– non pubères
– en gestation
– sous imprégnation œstrogéniques thérapeutiques
– présentant des cycles irréguliers
– présentant des tumeurs mammaires, au vu de la forte activité progestative
– présentant des affections de l’appareil reproducteur ou des antécédents de métropathies, telles qu’un dysfonctionnement génital, des infections utérines, et autres perturbations de l’appareil reproducteur au vu de la forte activité progestative
– sujettes à des insuffisances hépatiques
– diabétiques
– dont les chaleurs ont commencé depuis plus de trois jours.

Proligestone :

Indications chez la chatte :

 La proligestone est employée pour une prévention temporaire ou permanente de l’œstrus, et beaucoup plus rarement pour une suppression des manifestations de l’œstrus (DMV 2011 ; Fontbonne et al., 2007). 

Contre-indications chez la chatte : Il est recommandé de ne pas administrer la proligestone avant les premières chaleurs (DMV 2011).

Acétate de delmadinone :

 Indications chez la chatte : L’acétate de delmadinone est employé pour une prévention temporaire ou permanente des chaleurs (DMV 2009). 

Contre-indications chez la chatte : Il est déconseillé d’administrer l’acétate de delmadinone chez les chattes (DMV 2009) :
– dont le frotti vaginal préalable ne présente pas une absence totale d’érythrocytes.
– ayant reçu un traitement hormonal autre durant les 3 précédents derniers mois.

Remarque : Comme chez la chienne, cette molécule reste peu utilisée chez la chatte, l’étant davantage chez le mâle pour son action anti-androgénique puissante (DMV 2009).

Progestérone :

Des injections de progestérone étaient autrefois réalisées afin de retarder temporairement les chaleurs, traitement débuté bien avant la date présumée, et rythmé à trois jours d’intervalles.

Son efficacité modérée et son intérêt moyen ont cependant cédé la place de ces injections, aux molécules progestatives actuellement utilisées (Broers P., 1990).

hCG : 

 L’hCG, ou hormone chorionique gonadotrope, est une gonadotrophine d’origine placentaire, produite par les primates et par les équidés. 

Cette molécule permet l’induction de l’ovulation. Elle peut être utilisée chez la chatte et chez la furette, deux espèces à ovulation provoquée, lors de nymphomanie d’origine ovarienne, de vagues folliculaires successives et rapprochées ou en présence de follicules kystiques (CBIP-vet, 2001-2011). 

Dans le cadre de la maîtrise de l’œstrus, une dose de 250 UI peut être administrée par voie intramusculaire durant le premier ou deuxième jour des chaleurs chez la chatte, afin d’induire les ovulations et retarder le retour en chaleurs, la chatte entrant alors en phase de pseudogestation (Broers P., 1990). 

Testostérone :  Les esters de la testostérone, particulièrement le phénylpropionate de testostérone, peuvent être utilisés pour différer la venue des chaleurs. 

Cependant, les injections devant être répétées tous les 10 à 14 jours, son utilisation n’est pas toujours acceptée par le propriétaire (Broers P., 1990). 

Mibolérone : De même que chez la chienne, la mibolérone peut être utilisée par voie orale afin de différer les chaleurs, en tant que prévention temporaire de l’œstrus. La dose doit être administrée quotidiennement, durant les 30 jours précédant la date présumée des chaleurs. 

Cependant, comme chez la chienne, la mibolérone ne peut pas être utilisée pour la suppression des chaleurs, restant inefficace durant le pro-œstrus (Broers P., 1990).

Mélatonine : 

Les implants de mélatonine sont couramment utilisés chez les animaux saisonniers de rente, tels que la chèvre ou la brebis, dans le but d’amener les femelles du troupeau en activité sexuelle anticipée, selon la période désirée par l’éleveur. 

On parle de manipulation de la saison sexuelle ou maîtrise de la reproduction saisonnière chez ces espèces, dont l’activité sexuelle débute généralement à l’automne, durant les jours dits courts. La maîtrise de la saison sexuelle par l’implant est souvent associée à une synchronisation des chaleurs (Couailler J., 2005 ; Chemineau P. et Al., 1996). 

Le relargage progressif de mélatonine dans l’organisme permet une simulation des jours courts durant le printemps ou l’été, même si les animaux perçoivent visuellement des jours longs. Cela engendre une stimulation de la libération pulsatile de LH et une reprise de l’activité sexuelle, rendant toute saillie possible (Couailler J., 2005 ; Chemineau P. et Al., 1996). 

La chatte est une espèce saisonnière. Contrairement à la brebis, son activité sexuelle est fonctionnelle durant les jours longs. L’emploi de la mélatonine en tant que traitement photopériodique présente dès lors un intérêt, non pas dans la manipulation de la saison sexuelle tel qu’il est chez les animaux saisonniers de rente, mais dans la maîtrise de l’œstrus à fin contraceptive. La libération continue de mélatonine permet de mimer les jours courts, simulant chez l’espèce féline des pseudo-périodes d’anœstrus saisonniers, ou repos sexuels (Faya M. et Al., 2011 ; Gimenez F., 2009 ; Goericke-Pesch S., 2010).

La réversibilité de l’acte contraceptif :

La réversibilité d’une contraception chimique, lors d’une suppression ponctuelle des chaleurs, est privilégiée, lorsque : 

– Les propriétaires désirent conserver la possibilité d’une reproduction ultérieure, sans avoir à subir les modifications comportementales de leurs femelles en chaleurs (miaulements des chattes, fugues ou agressivités des chiennes…), ni courir le risque d’une fécondation précoce et non désirée (chattes vivant à l’extérieur, chiens étrangers passant la clôture, femelles côtoyant des congénères mâles…) ; 

– Les propriétaires possèdent un élevage : ils peuvent ainsi établir un programme planifié de reproduction, choisissant le moment opportun de la fécondation, et donnant aux femelles, notamment les chattes, le temps de récupérer entre deux portées (les chaleurs à répétition et la multiplicité des gestations pouvant entraîner une faiblesse et une baisse de l’état général chez l’espèce féline) (Broers P., 1990 ; Goericke-Pesch S., 2010) ; 

– La femelle, destinée à une reproduction ultérieure, entre en chaleurs à un moment inopportun (départ en vacances, saison de la chasse, journées de dressage, d’agilité ou de courses, présentation à des concours…) ; le propriétaire souhaite alors reporter les chaleurs à une date ultérieure (Bouchel D., 1985 ; Prigent S., 2001). Il est important cependant de souligner le fait qu’un emploi sur le long terme ou à mauvais escient de tels traitements peut occasionner une stérilité irréversible.

Animaux reproducteurs :

Chez les femelles destinées à une reproduction ultérieure, il est préférable (CBIP-vet., 2007) : 

– d’éviter les molécules de première génération et à longue action, notamment l’acétate de médroxyprogestérone ;
– d’éviter l’utilisation des progestatifs de manière continue (Prigent S., 2001) ;
– de réduire le traitement progestatif au strict nécessaire, à savoir :

o durant l’équivalent de un ou deux cycles maximum, soit 8 à 12 mois chez la chienne ;
o durant l’équivalent d’une saison d’élevage maximum, soit 5 à 10 mois chez la chatte.

– d’envisager par la suite la reproduction durant l’œstrus suivant.

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